Un peu d'histoire

MAIRES SUCCESSIFS DE LA COMMUNE DEPUIS 1824

Depuis 2008 Mr AUTEFORT Jean-François

1995- 2008 : Mr GUINOT Jacques

1989- 1995 : Mr BLONDY Christian

1977- 1989 : Mr TEILLET Serge

1939-1977 : Mr HERAUT Roger

1911-1939 : Mr JANAUD Jacques-Cyprien

1880-1911 : Mr GARRIGUE Léon

1857- 1879 : Mr JANAUD Jean-Julien

1850-1857 : Mr LALOT

1846- 1850 : Mr DARTENSET

1838-1846 : Mr de LAROBERTIE

1824-1838 : Mr LALOT

 

Le Nouveau BLASON de la commune

L’heralde est en forme écu tiercé ( 3 parties égales) avec une bande d’azur ( bleue) , une bande d’or ( jaune) et une autre de gueule ( rouge ). Chaque bande est entrecoupée d’argent.

 

 En premier : Le chêne sinople ( vert) trône en canton senestre du chef. Il symbolise la force et la puissance. Il est placé en premier dans le canton ( chef).

 

 En second :

 Nous trouvons une dualité de clochers sable et azur en point du flanc dextre et canton senestre (placé a l’angle gauche ) de la pointe. Les 2 clochers sont en deuxième position sur le blason et placés au milieu.

 

 

En dernier :

 Le cerf sable pose en canton dextre de la pointe ( en dernier sur l’écu).

 Le canton est l espace sur l ‘Ecu . L'ECU porte une pointe.

 

 Les règles héraldiques sont ainsi respectées : 6 couleurs

 deux métaux : l’or (jaune) et l’argent ( blanc) et quatre émaux : gueules ( rouge) azur ( bleu) sable ( noir) et sinople (vert).

 

Les meubles sont les figures que l’on place a l’intérieur du blason. Ici, nous avons repris le monde végétal ( le chêne) et animal ( le cerf) . Les 2 églises représentent la réunion des 2 communes et lieu de rencontre entre l’homme et le divin.  

 

 

Blason créer bénévolement par Mme LAPORTE Bernadette

 

 

HISTOIRE DE LA COMMUNE DE ST FELIX

Historique de Saint-Félix de Reilhac


La première appellation connue, qui remonte au règne de Clovis, est Sanctus Félix. L’attribution “de Reilhac” est plus tardive. Il est probable que la commune ait compté parmi les possessions du baron de Reilhac. Le château de ce dernier, désormais en ruines, se situe sur l’actuelle commune de Saint-Cernin, à la limite Est de Saint-Félix, après le Grand Moulin (*1). L’on sait notamment qu’il possédait une chapelle, ainsi que deux cloches. C’est lorsque leur propriétaire a fait don, en 1920, de l’une de ces cloches à Saint-Cernin que cette commune a acquis son appellation actuelle : Saint-Cernin de Reilhac. Entre-temps, en 1602, le nom dela commune avait été francisé. Son patron était alors Saint Macaire. Le 28 août 1827, Saint-Félix de Reilhac est rattaché à Mortemart.(*2).


Les frontières
C’est une commune de huit-cents soixante quatre hectares.
La voie gallo-romaine part en ligne droite des Cinq Chênes (à 260 m d’altitude), passe à côté du bénitier ( à 256 m d’altitude ) et continue jusqu’au château d’eau actuel (à 249 m d’altitude ).
La route Bordeaux-Lyon depuis les Cinq Chênes s’arrête à la R 47 puis continue, passe à côté de l’Armoise, part dans les bois, ressort à la limite de Saint-Félix et se dirige, goudronnée, jusqu'à Rouffignac. On la reconnaît à ses grandes lignes droites.


L’eglise
On peut dater sa construction du cinquième ou du sixième siècle. De taille fort modeste(*3) et de style roman, sa charpente était couverte de lauzes. Elle possédait un campanile (*4) et une cloche. Son entrée se trouvait à l’ouest, et son cimetière (non clôturé) au sud. D’après Le livre des insinuations (*5) , l’on sait qu’en 1602, elle était très sombre, humide, mal pavée, et que sa nef était dépourvue de lambris.
En 1665 le campanile menace de s’écrouler chaque fois que l’on sonne la cloche, une lézarde s’ouvre de plusieurs centimètres, il est temps de construire une nouvelle église à Saint Félix, car la population a augmenté.

En 1859, demande d’urgence à l’administration de réaliser une souscription auprès des habitants de la commune pour la construction d’une école, d’une nouvelle église, d’un presbytère ainsi que pour la réparation des routes et chemins. Comme les sommes recueillies ne suffisaient pas, la préfecture a autorisé la vente de plusieurs parcelles de bois provenant des biens communaux de Mortemart.
En 1865, un architecte demande la démolition de la vieille église pour en reconstruire une autre à la même place, mais plus grande, et en inverser l’entrée à l’est et le coeur à l'ouest. Les meilleures pierres serviront à la construction, le clocher sera recouvert d’ardoises grises, les chapelles serviront à l’élargissement de l’édifice et seront renforcées par des colonnes et des pierres d’angle provenant de Miremont. Le financement de cette construction profite d’une subvention et le reste est à la charge de la commune.


Le premier village
Le bourg, quant à lui, était traversé par un petit ruisseau, le Saint-Félix, qui alimentait en eau les habitants. La fontaine naturelle, où le ruisseau trouvait sa source, tenait lieu de lavoir. On trouvait dans cette belle eau du cresson, des écrevisses et des truites.
Le bourg ne comptait que quelques rares maisons. Le reste de l’habitat était dispersé en de modestes baraquements, avec façade au sud.
La route qui longe le bourg répondait au tracé d’aujourd’hui, bordée par de superbes platanes. On signale aussi l’existence d’une grotte.
En 1602, on compte soixante-quinze feux et cent quatre vingt quatorze communiants.
Ressources naturelles, économie, et habitat.


Ressources naturelles
La commune est riche en minerai de fer. On y cultive du blé, du froment, du maïs, beaucoup de châtaignes.


Economie
On y fait commerce de bestiaux, essentiellement dans des foires(*6) qui se tiennent le dernier mercredi de chaque mois.
En 1863, le phylloxera attaque les vignes, mais il a vite disparu. Heureusement car il y en avait dans presque toutes les fermes.
Les pieds de vigne sont du noa, qui fournit un raisin abondant, résistant aux maladies, dont le vin se conserve bien. Mais il a ensuite été interdit : il rendait les gens fous.
En 1881, le revenu de la commune est de 237 livres (*7), aide sociale pour 1 sourd muet, 1 aveugle et 3 idiots.

 

Conditions matérielles d’existence et habitat
Les habitants ont vécu dans les mêmes conditions rudes que j’ai décrites sur l’historique de Mortemart.
Seule différence notable : Saint Felix a des racines romaines et Mortemart des racines templières.
On compte notamment des cas de tuberculose, qui ont décimé plusieurs familles. Encore une fois, les maisons étaient fort petites : c’est ce qui explique que les membres de ces familles souvent nombreuses dormaient à quatre le même lit (*8), le bébé au milieu, en cinquième place. Ces maisons possédaient souvent des lits de coin, moins encombrants.


L’arrivée du chemin de fer et modernisation
Entre 1861-1863 construction de la ligne de chemin de fer par de nombreux ouvriers qui construisent aussi le tunnel de la Gélie, le passage à niveau de Bonomas, le pont et la voie ferrée. Il y a eu des accidents bien sûr et des morts mais aussi des histoires d’amour sur ce vaste chantier. Pour la petite histoire raconté par Serge Teillet la gare de la Gélie devait, au départ, se situer à Bonomas, mais le voisin de Bonomas et propriétaire du terrain refusa cette construction, il aima mieux donner un bois sur sa propriété de la Gélie pour construire cette gare sur la commune de Ladouze. Imaginons si la gare avait été construite à Bonomas le développement que cela aurait provoqué pour la commune de St Félix !


A partir de 1865 des grands chantiers sont lancés sur les routes. Elles sont classées, redessinées, élargies et empierrées. Les habitants cassent et amènent des cailloux en bordure des routes, pour cela ils sont dédommagés sur leurs impôts. Entre la décision et la réalisation des travaux, il faut parfois attendre huit ans.

 

En 1866, construction du nouveau cimetière.


En 1877, construction du presbytère, même orientation que celui de Mortemart et encore façade et ouverture à l’est. Dans le bourg il y a une épicerie, un jeune boulanger, un restaurant et la maison qui sert d’école et de cantine.


En 1879, le maire qui habite la Meynardie est révoqué par décret du Président de la République.
Le nouveau maire, La Robertie, chirurgien de son état, habite la Gelie.


En 1897, un violent orage provoque des dégâts dans l'église et le presbytère de Mortemart.


En 1900, on décide, après délibération du conseil municipal, de la démolition de l’étable et du four qui se tenaient derrière le presbytère afin d’y construire une grange.


En 1905, séparation des Églises et de L’Etat. (*8) 120 sur 180 cm


En 1912, une pétition circule à Mortemart : les habitants demandent leur indépendance et leur séparation de Saint-Félix car ils s’estiment exploités : ils doivent vendre leurs biens communaux afin de payer tous les travaux importants réalisés à Saint-Félix. Le préfet d’alors intervient puis
tout cela s’arrête car c’est la guerre de 1914 avec la mobilisation des soldats. Les chevaux sont recensés ainsi que les récoltes. Les femmes seules font alors fonctionner les fermes.
Demande d’ouverture d’un bureau de tabac à Saint-Félix car les habitants se voient refuser la vente de tabac dans les communes voisines.


Vers 1919 l’arrivée d’un nouveau curé change beaucoup de choses.
Il achète à ses paroissiens leurs oies grasses, les met en conserve, y ajoute de la truffe qu’il trouve sur un coteau, derrière son presbytère. Ses conserves avaient acquis une grande réputation, jusqu’au niveau national.


On sait par ailleurs que l’église s’était révélée trop étroite pour accueillir tous les paroissiens qui s’y rendaient tous les dimanches. Les prêtres des paroisses voisines en profitèrent pour dénoncer cette situation à l’évêché, ainsi que le commerce des conserves. Ce qui a conduit, un dimanche, l’évêque à se déplacer et à visiter la commune.


Les paroissiens firent une grande cérémonie. Toute la population était présente, l’évêque visita le
presbytère, la sacristie, l’église et ne remarqua rien d’anormal : il en conclut qu’il ne s’agissait là que de médisances, sans doute motivées par la jalousie.


Les habitants avaient construit une grande estrade en bois devant l'église d’où l'évêque bénissait la foule.


Mais sous cette estrade, on avait dissimulé les fameuses conserves !


Le curé a fini par changer de paroisse. Dommage pour les paroissiens !

En 1919, la commune est rappelée à l'ordre par la préfecture qui constate que Saint-Félix n’organise que sept foires par an alors qu’elle est tenue d’en faire huit. Le vétérinaire des foires était de Rouffignac.


Retour des rescapés de la Grande Guerre. Il sont souvent amputés. Plusieurs décèdent quelques années après seulement, laissant ainsi femmes et enfants cultiver les fermes.


En 1920, il n’y a pas encore de chemin pour accéder à l’école de Mortemart. Vergnaux donne gratuitement le terrain qui permettait de tracer le chemin, comme il l’avait fait lors de la création de l’école.


En 1921, demande de création d’un poste de facteur à Saint-Félix. L’auxiliaire des postes qui s’occupait jusqu’alors de la distribution du courrier sur la commune, devait, en effet, se rendre tous les jours à Rouffignac pour y chercher le courrier, et ne terminait sa tournée que tard le soir à Mortemart. La même année, incendie dans l’école de Saint-Félix .


En 1923, le Conseil Général vote l’installation du téléphone à Saint-Félix.
Des travaux sont engagés dans l'église de Mortemart, par un plâtrier de Mauzens Miremont. L’intérieur est tout blanc, même le plafond, les paroissiens trouve cela beau. Par contre il ne fallait pas toucher les murs et repartir avec du blanc sur les habits !


En 1931, location du presbytère de Saint-Félix à un habitant de la commune : on y trouve, dans une grande lingère, des ornements d'église, des archives, et le registre de la commune.


Nouvelle délibération de la commune qui refuse de prendre l’électricité, dont le prix demeure trop élevé au regard de son budget.


Élargissement de la D 47, mais toujours en pierre.


Imaginons un dimanche matin : se tient la réunion du conseil municipal. Les femmes vont à la messe. Les hommes, une fois la réunion terminée, se retrouvent au bistrot. Ils parlent encore patois, et prennent un verre de vin rouge à l'ombre des platanes qui bordent la route des Eyzies, puis repartent avec leurs grosses tourtes tout chaudes du jeune boulanger.


La vie leur paraît meilleure que celle de leurs parents. Et voilà que commence la guerre de 39-45, qui apporte son lot de malheurs.


Notre commune résiste bien à l'assaillant avec nos héros et le Maquis de Durestal.
Cet été, Alain Lafaye m’a fait découvrir un livre écrit par le fils de Aristide Filet, Maquisard Debout de Bernard Filet. Son père possédait la maison à Mortemart qui se tient en hauteur face à l’église. Il cite tous les exploits des héros de notre commune : Pierre, d’abord, dont le patronyme n’est pas mentionné, homme de grande taille, dont la famille a été décimée par par les nazis, Hector Blondy de la Borderie avec sa peugeot camionnette, Marcel Lalot de la Solelie, avec sa moto, agent de liaison du maquis de Durestal, les frères Rondet, Ferdinand et Fernand, qui habitaient les Chaumes, Aristide Filet de Mortemart. Le camp d’observation était à la Faurie, maison vide à l’époque. Ma famille et moi-même étant proches de Hector Blondy et de Marcel Lalot n’avons pourtant jamais été mis au fait de leurs actions.

 

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*1 -  Limite à droite avec La Douze , vers l’est avec Saint-Cernin, après le grand moulin à la limite des deux communes

*2 -  Un seul maire est élu à Saint-Félix de Reilhac : il s’agit alors d’un monsieur Lalot, qui habite la Meynardie. Son adjoint, Francois Dartenset de la Marterie ainsi que neuf conseillers l’assistent au conseil municipal. Les élections ont lieu tous les ans jusqu’en 1880, les femmes n’ont pas le droit de vote. Puis de 1880 à 1900 les élections ont lieu tous les 4 ans. Il y avait 170 inscrits, la population était alors de 624 habitants. Parmi eux, on comptait 2 forgerons, 2 tailleurs, 2 tisserands, 2 menuisiers, 1 chiffonnier, 1 charpentier, 2 couturières, 1 tonnelier, une institutrice, 1 instituteur, 2 maçons, des cuisinières, des chevillers , des cantonniers, un rentier, des colons, des cultivateurs.

*3 -  de 8m de long sur 5 m de large

*4 -  de 11 m de hauteur

*5 -  la mention date de 1602.

*6  - à l'endroit de l’ancien garage Girodeau

*7 - Aide social pour 1 sourd muet, 1 aveugle et 3 idiots

 


Fait en décembre 2024
par Christian BLONDY

HISTOIRE DE LA COMMUNE DE MORTEMART

Vous allez découvrir ce qu’ont vécu  nos ancêtres  pour l’amour de leur terre et ce n’est certes pas un long fleuve tranquille..

 

 Mortamar : (allusion aux nombreux marécages) superficie de la commune : 1200 hectares 

 

Ses limites  remontent aux temps des Gallo-Romains :                                                       

 

Limite ouest : un axe qui fait la frontière avec  CENDRIEUX  en ligne droite et qui vient de  VERGT  le  SALON  traverse notre commune  puis se dirige vers  JOURNIAC  LE BUGUE.

 

 Limite est : un autre axe qui fait frontière avec  SAINT FELIX  vient de Périgueux LADOUZE,  BONTEMPS  traverse notre commune et se dirige vers le château d’eau actuel puis  MIREMONT  les  EYZIES.

 

 Limite Nord : la voie gallo romaine de 12 m de large Bordeaux-Lyon est reconnaissable par des grandes lignes droite du bourg de CENDRIEUX  jusqu'à la GELIE, avec à  la croisée de la commune de  CENDRIEUX ,  LACROPTE  et MORTEMART : le lieu –dit « COMBE  NEGRE « ou les bandits de grand chemin attaquaient  les carrosses, les cavaliers. C’était l’autoroute de l’époque, que l’on nomme aussi « route  NAPOLEON «  car il y serait, dit on « passé »).

 

 

 Au centre de la commune  il y avait un mont féodal avec un bâtiment en bois qui servait de lieu de culte. Il n’y avait pas de bourg sans source ou ruisseau.  Seuls les puits et les mares disséminés permettaient  la vie avec un habitat très dispersé.

 

Le minerai de fer était abondant. La fonte du métal avait lieu sur place avec le bois des alentours afin d’alimenter les fours. .Ce travail s’effectuait seulement  l’hiver pour ne pas nuire aux travaux des champs.

 

 En l’an 1004 le roi Saint Louis traverse notre commune.  Il arrive avec ses carrosses et son régiment au bord d’un chemin sur un axe Périgueux le Bugue , dans un bois à MORTAMAR  au fond de la vallée, loin de toutes habitations,  là  ou il y a un puits au ras du sol, avec une belle eau claire. Le convoi s’arrête pour étancher sa soif et prendre un moment de repos, ce convoi reprend la route puis s’arrête dans un pré à l’entrée du BUGUE et  monte son campement. Depuis ce jour Le BUGUE donna le nom de Pré St Louis à la place du campement et MORTAMAR appela ce puits : le puits Royal (c’est d’ailleurs ce nom qui est inscrit sur le  plan ).

 

 

 Au XIII siècle : arrivée de la commanderie des templiers soldats de l’ordre de SAINT JEAN de JERUSALEM de L’HOSPITALIER ils construisent sur le mont féodal une église fortifiée de style ogival en forme de croix latine de 18 m de long et 8 m de large.  Elle est couverte en lauzes et se situait à la croisée de nombreux chemins d’où ils pouvaient contrôler le passage des  marchandises.  Les templiers ont permis un développement important d’échanges dans le domaine agricole, industriel, religieux et bancaire.

 

Notre Commune change de nom et de  MORTAMAR  devient  MORTEMART , allusion à la Mer Morte (dans la bible)  les marécages s’ étant asséchés depuis. C’était devenu un passage routier important.

 

 

Au bord de la route gallo romaine BORDEAUX   LYON,  un carrefour se nomme : CROIX ROUGE qui croise la voie dite Gallo-Romaine avec le  chemin des Templiers qui passe en bordure de LANDREVIE et descend ensuite jusqu'à L’EGLISE.

 

Les pèlerins qui allaient à St Jacques de Compostelle vers 1382 prenaient le chemin piétonnier qui venait de l’église de St FELIX à l’église de MORTEMART, à mi chemin il existe encore un  « bénitier « à une altitude de 254 m, il s’agit d’une pierre creuse pouvant contenir environ un demi litre d’eau. Elle  servait à bénir et désaltérer les pèlerins. Etrangeté dans ce bois au  point le plus haut ou cette pierre est la seule apparente de couleur rouge et qui  malgré la sècheresse se renouvelle toujours en eau…..

 

Pendant leur présence les templiers construisent des grosses commanderies (avec des caractéristiques géodésiques particulières comme les Eglises ou les Cathédrales : ces maisons ont  leurs entrées et leurs façades dirigées plein ouest.  Chaque maison possédait son four à pain et son pigeonnier.  C’était le cas de la FAURIE, LA CONTERIE, LANDREVIE deux maisons et LA MENUSE). L’Eglise a son entrée à l’ouest, le cœur à l’est. Le presbytère a la même implantation que les grosses commanderies mais sa façade tournée à l’est et l’ouest est sans ouverture, Toutes les  autres maisons (d’origine non templière) ont leurs façades tournées plein est.

 

 

En 1307 : Arrestation des TEMPLIERS  toutes les églises du nom  du temple de St Jean de Jérusalem changent de nom pour devenir église Saint Jean Baptiste.

 

Après le départ des Templiers, les commanderies deviennent des fiefs  tels que celui de  LA FAURIE  avec ses nombreuses fermes, sa tuilerie, celui  de  LANDREVIE  avec ses nombreuses fermes et son propriétaire : Percepteur du Roi, celui de  LA MENUSE  avec ses nombreuses fermes, son importante tuilerie et celui de  LA CONTERIE  avec ses fermes, son relais de poste, où s’arrêtaient  les calèches et cavaliers pour changer de monture , ou dormir (de  nombreux anneaux sont encore présents aux écuries pour attacher les chevaux).

 

 

En 1315 : Après toutes ces années de développement, survient une grande famine.

 

En 1328  Avec Edouard III commence la guerre de cent ans.

 

Les habitants étaient très pauvres. Ils devaient s’acquitter de La dime due à l’Eglise et de la gabelle pour le Roi.  Beaucoup d’habitants étaient illettrés. Ils habitaient une petite maison avec une  façade tournée vers le sud, avec porte pleine et une ou deux petites fenêtres, une grande pièce principale  avec une grande cheminée et des bancs à l’intérieur, un évier en pierre avec un écoulement. . Le sol était en terre battue ou en pisé. Une  grande table et des bancs meublent la pièce. Le jambon et le pain sont accrochés au plafond pour échapper aux souris et rats. Les familles sont nombreuses à occuper cette petite maison. Dans La  chambre sont disposés des lits de coins. Au  dehors, une grange souvent plus importante que la maison abrite les animaux, le foin etc… les toits sont magnifiques, pointus  à quatre pans et couverts de tuiles plates, car nous sommes à l’entrée du  PERIGORD NOIR. La cour en U de la ferme dispose souvent d’un four à pain et d’une suite d’ étables basses recouvertes de tuiles canal. Elles  abritaient des cochons, des moutons et les volailles. Le jardin, un carré nommé le  SOL de100 m carré en terre battue recouverte de bouse de vache liquide, qui une fois séchée devient imperméable, pouvait servir pour le battage du blé au fléau. Ils ne parlaient entre eux que patois, la religion était très présente .Tous les ans à la St  JEAN, avait lieu un pèlerinage qui passait de ferme en ferme ou était implantée une croix. Le prêtre bénissait,  les bâtiments, les cultures, les animaux pour les protéger des intempéries, maladies, orages,grêles.

 

 

Certaines femmes portaient des foulards sur leurs têtes car elles vendaient leurs cheveux qui servaient à fabriquer des perruques pour les nobles. Elles étaient presque toutes avec des sabots, habillées de noir à cause de nombreux deuils  parents, maris, enfants, souvent dus aux épidémies ou aux guerres.

 

 

 

 De 1360 à 1369 .la Région est sous la domination  ANGLAISE

 

 En 1366 : plantations de beaucoup de châtaigniers et en 1400 expansion de la vigne.

 

Sous FRANCOIS Ier  obligation est faite aux prêtres de tenir un registre des naissances, mariages, décès.

 

 Au XV  siècle l’industrie florissante des hauts fourneaux tournent à plein régime à Forge Neuve de  MIREMONT  où l’on coule des pièces d’artillerie pour les canons. Le minerai n’est plus fondu sur place mais extrait et transporté à la forge de  MIREMONT  .Le transport est exécuté par les propriétaires de la FAURIE qui possédaient  des bœufs et chevaux puissants, de gros tombereaux et deux paires de bœufs car les chemins étaient boueux. Le trafic était important car LACROPTE et  CENDRIEUX extrayaient  le  minerai  qu’il fallait  transporter  ainsi que le bois pour alimenter le haut fourneau puis assurer aussi le  transport des tuiles.

 

 

En 1643 à 1715. Règne de LOUIS XIV nouvelle épidémie de peste.

 

 En 1709 : Hiver très rigoureux  les céréales gèlent  dans le sol,  les arbres éclatent car leur sève gèle aussi et une terrible  famine s’ensuit.

 

En 1725 : Terrible sécheresse les paysans coupent  les branches des chênes pour  donner les feuilles comme nourriture à  leurs animaux. Grande  sécheresse suivie d’un hiver encore plus rigoureux que celui de 1709 avec encore le gel des céréales, des arbres. La neige tombe abondamment et les loups affamés hurlent dans les bois.

 

En 1778 les bourgeois commencent à vendre leur fermes, ils pressentent  la montée de la révolution. 

 

 

EN 1789  la révolution et l’élection du premier maire avec cinq conseillers.

 

Les ANGLAIS brulent le mobilier de notre Eglise.

 

L’école et la Mairie sont situées à la MARTERIE. Le déménagement dans la nouvelle Ecole date de1893.

 

 

La cloche de l’église est descendue  du clocher de peur qu’elle soit volée et fondue pour faire des canons. Elle est  cachée dans un très gros châtaignier à la FAURIE. Après la révolution, retour de la cloche vers l’Eglise mais pendant le transport elle se fend. Elle est refondue en 1868.

 

 

En 1791 : abolition de la Dime.

 

 

 

Place de la CLAUTRE  à PERIGUEUX devant la Cathédrale St Front on  monte la guillotine . Les exécutions commencent en 1793 et durent jusqu’en 1840. Après bien des protestations elle est alors installée place Francheville jusqu’en 1871.

 

 

Au XVIII siècle, le Presbytère ornée sur sa mansarde d’une coquille St JACQUES, est construit.

 

 

 

Parmi Les habitants de la commune nous relevons, un percepteur du Roi, un  rentier,  des agriculteurs, des tisserands, des couturières, des maçons, des menuisiers, des métayers, des forgerons, des ouvriers.

 

 Les banques n’existaient plus depuis le départ des Templiers .Seuls les échanges de biens et les prêts à 5% entre particuliers fonctionnaient .  Les notaires et juges réglaient les nombreux différents.

 

 

 

Presque toutes les fermes avaient leur four à pain. Quand on tuait un gros animal il était partagé  entre les voisins qui opéraient de même à un autre moment, Il y avait de l’entraide entre voisins pour les  moissons, les  vendanges, le ramassage des châtaignes ; les soirs d’hiver des veillées s’organisaient autour de la cheminée.  Le retour à la maison ou le moindre bruit leur rappelait le loup : ils tapaient alors  leurs sabots l’un contre l’autre pour l’effrayer.

 

 

 

 En 1813 : application du plan Napoléon dans toutes les communes.

 

 

 

En 1825 : Sur notre commune fin de l’extraction du minerai et du bois. Il n’y a plus de matière première.

 

 

 

LA COMMUNE DE ST FELIX DE REILHAC et MORTEMART sont rattachées le 28 aout 1827 avec un seul maire  à St Félix.De 1830 à 1848 : Règne du Roi  LOUIS PHILIPPE

 

 

 

En 1830 : Encore une sécheresse suivie d’un hiver très rigoureux.

 

 

 

En 1850 : Travaux importants : réparation du toit de l’Eglise .La charpente s’écroule sous le poids des lauzes et  les murs se lézardent. Les travaux sont achevés en 1876 les lauzes sont remplacées par des tuiles.

 

 

 

En 1888 : Un inventaire indique  qu’au midi de l’Eglise il y avait une chapelle dédiée à  St Blaise construite et financée par un propriétaire de la  FAURIE . En consultant le livre des institutions du vicaire de  la paroisse de St JEAN de JERUSALEM , il y  a 400 communiants inscrits et 120 foyers.  La destruction de la chapelle St BLAISE a eu lieu lors des travaux, on en voit l’endroit par l’arc en plein cintre qui est  muré à l’intérieur de l’église, On note  aussi au pied de l’EGLISE  une pierre tombale où sont enterrées  deux sœurs jumelles célibataires l’une de 101 ans l’autre de 103 ans. A  cette époque il n’est pas rare d’atteindre les 80 ans voir 88 ans.

 

 

La richesse de cette commune venait de l’extraction du minerai de fer, il ne restait  plus que la vente des châtaigniers pour la fabrication des paniers, dèches et feuillards.  Ce bois servait  aux vanniers nombreux à la LACROPTE. Les petites fermes  vivaient en autarcie.

 

 

 

NAPOLEON III : Empereur des FRANCAIS  de 1852 à 1871.

 

 

 

 La culture du tabac en 1859 apporte un meilleur revenu aux agriculteurs, beaucoup de fermes se lancent dans cette nouvelle culture et construisent des séchoirs en bois, plusieurs existent encore.

 

 

 

En 1861 les travaux de la ligne de chemin de fer arrive à  St FELIX  avec le creusement du tunnel de la  GELIE  et création du  passage à niveau à BONOMAS :    pose des rails…  les agriculteurs se rendaient sur le chantier pour vendre les fruits et légumes de leur production à tous les ouvriers jusqu’en 1863 : date de l’ouverture de la ligne Périgueux Agen. Puis tous ces petits producteurs ont pris le train pour aller au marché de  PERIGUEUX  et continuer  à vendre leurs produits. Le  départ était la  gare de la GELIE.  Les cadrans solaires n’étant  pas fiables pour les horaires du train, les habitants s’équipent de montres à gousset attachées par une chaine à leur poche. Dans les maisons, les pendules comtoises ou coucous deviennent  à la mode.

 

 

L’arrivée du train met fin au relais de poste, pour nous celui de la CONTERIE.

 

 

 

En 1861 : construction d’un logement attenant au presbytère, pour le curé soit une pièce  au premier étage et  en dessous  un logement pour son cheval.  Le presbytère initial a été vendu en 1768.

 

 

 

 En 1862 construction du nouveau cimetière à sa place actuelle.

 

 

Encore une particularité de notre commune : un bois qui se nomme les fagotières ( inscrit sur le plan ) Ce bois  est un  endroit envahi de fougères et d’ ajoncs tous les ans. Ce sous bois était devenu magnifique, très propre car les fagots étaient vendus pour faire de la litière pour les animaux. La pousse des cèpes y était exceptionnelle., Vers 1960 les derniers fagots partaient vers LACROPTE pour le paillage des pieds de fraisiers , le dernier faucheur était surnommé  40 SOUS.  A  cette époque beaucoup d’habitants avaient  un surnom souvent comique.

 

 J’ai le souvenir d’une joie de vivre, malgré la pauvreté et une charge de travail énorme.

 

 

 

Encore une parcelle de bois qui a un nom bizarre (le Cros du  BASTARD  ou puits de la  BAIFSE  numéros 124 section D) il se trouve à cote de Croix rouge, c’est un trou qui ressemble à un cratère  assez profond dans ce bois. L’histoire de ce trou : c’est qu’une jeune fille est venue accoucher dans cette cachette. A cette époque l’enfant bâtard devait être tué aussitôt à la naissance. Elle le cache pour lui éviter la mort et  le nourrit pendant plusieurs jours pour lui rendre la vie sauve.               

 

        

Nous avons découvert dans un bois vers  LAJARTHE  un chantier de taille de pierres de silex pour les fusils de l’armée de Napoléon.                                                                                                                                             

 

On constate que beaucoup de fermes ont disparu. Il y en avait six à la FAURIE. 

 

 

 

J’arrête  : pour  MORTEMART  c’est une autre histoire qui continue par  le mariage avec  St FELIX, la suite …….. au prochain épisode.

 

 

 

Voici un petit aperçu de cette vie. Les  faits que je rapporte proviennent des archives, délibérations du conseil municipal, des témoignages de ma mère, de ma grand-mère une passionnée d’histoire cinq générations.

 

 

 

Fait bénévolement en Février 2024 par Christian BLONDY