Depuis 2008 Mr AUTEFORT Jean-François
1995- 2008 : Mr GUINOT Jacques
1989- 1995 : Mr BLONDY Christian
1977- 1989 : Mr TEILLET Serge
1939-1977 : Mr HERAUT Roger
1911-1939 : Mr JANAUD Jacques-Cyprien
1880-1911 : Mr GARRIGUE Léon
1857- 1879 : Mr JANAUD Jean-Julien
1850-1857 : Mr LALOT
1846- 1850 : Mr DARTENSET
1838-1846 : Mr de LAROBERTIE
1824-1838 : Mr LALOT
L’heralde est en forme écu tiercé ( 3 parties égales) avec une bande d’azur ( bleue) , une bande d’or ( jaune) et une autre de gueule ( rouge ). Chaque bande est entrecoupée d’argent.
En premier : Le chêne sinople ( vert) trône en canton senestre du chef. Il symbolise la force et la puissance. Il est placé en premier dans le canton ( chef).
En second :
Nous trouvons une dualité de clochers sable et azur en point du flanc dextre et canton senestre (placé a l’angle gauche ) de la pointe. Les 2 clochers sont en deuxième position sur le blason et placés au milieu.
En dernier :
Le cerf sable pose en canton dextre de la pointe ( en dernier sur l’écu).
Le canton est l espace sur l ‘Ecu . L'ECU porte une pointe.
Les règles héraldiques sont ainsi respectées : 6 couleurs
deux métaux : l’or (jaune) et l’argent ( blanc) et quatre émaux : gueules ( rouge) azur ( bleu) sable ( noir) et sinople (vert).
Les meubles sont les figures que l’on place a l’intérieur du blason. Ici, nous avons repris le monde végétal ( le chêne) et animal ( le cerf) . Les 2 églises représentent la réunion des 2 communes et lieu de rencontre entre l’homme et le divin.
Blason créer bénévolement par Mme LAPORTE Bernadette
Vous allez découvrir ce qu’ont vécu nos ancêtres pour l’amour de leur terre et ce n’est certes pas un long fleuve tranquille..
Mortamar : (allusion aux nombreux marécages) superficie de la commune : 1200 hectares
Ses limites remontent aux temps des Gallo-Romains :
Limite ouest : un axe qui fait la frontière avec CENDRIEUX en ligne droite et qui vient de VERGT le SALON traverse notre commune puis se dirige vers JOURNIAC LE BUGUE.
Limite est : un autre axe qui fait frontière avec SAINT FELIX vient de Périgueux LADOUZE, BONTEMPS traverse notre commune et se dirige vers le château d’eau actuel puis MIREMONT les EYZIES.
Limite Nord : la voie gallo romaine de 12 m de large Bordeaux-Lyon est reconnaissable par des grandes lignes droite du bourg de CENDRIEUX jusqu'à la GELIE, avec à la croisée de la commune de CENDRIEUX , LACROPTE et MORTEMART : le lieu –dit « COMBE NEGRE « ou les bandits de grand chemin attaquaient les carrosses, les cavaliers. C’était l’autoroute de l’époque, que l’on nomme aussi « route NAPOLEON « car il y serait, dit on « passé »).
Au centre de la commune il y avait un mont féodal avec un bâtiment en bois qui servait de lieu de culte. Il n’y avait pas de bourg sans source ou ruisseau. Seuls les puits et les mares disséminés permettaient la vie avec un habitat très dispersé.
Le minerai de fer était abondant. La fonte du métal avait lieu sur place avec le bois des alentours afin d’alimenter les fours. .Ce travail s’effectuait seulement l’hiver pour ne pas nuire aux travaux des champs.
En l’an 1004 le roi Saint Louis traverse notre commune. Il arrive avec ses carrosses et son régiment au bord d’un chemin sur un axe Périgueux le Bugue , dans un bois à MORTAMAR au fond de la vallée, loin de toutes habitations, là ou il y a un puits au ras du sol, avec une belle eau claire. Le convoi s’arrête pour étancher sa soif et prendre un moment de repos, ce convoi reprend la route puis s’arrête dans un pré à l’entrée du BUGUE et monte son campement. Depuis ce jour Le BUGUE donna le nom de Pré St Louis à la place du campement et MORTAMAR appela ce puits : le puits Royal (c’est d’ailleurs ce nom qui est inscrit sur le plan ).
Au XIII siècle : arrivée de la commanderie des templiers soldats de l’ordre de SAINT JEAN de JERUSALEM de L’HOSPITALIER ils construisent sur le mont féodal une église fortifiée de style ogival en forme de croix latine de 18 m de long et 8 m de large. Elle est couverte en lauzes et se situait à la croisée de nombreux chemins d’où ils pouvaient contrôler le passage des marchandises. Les templiers ont permis un développement important d’échanges dans le domaine agricole, industriel, religieux et bancaire.
Notre Commune change de nom et de MORTAMAR devient MORTEMART , allusion à la Mer Morte (dans la bible) les marécages s’ étant asséchés depuis. C’était devenu un passage routier important.
Au bord de la route gallo romaine BORDEAUX LYON, un carrefour se nomme : CROIX ROUGE qui croise la voie dite Gallo-Romaine avec le chemin des Templiers qui passe en bordure de LANDREVIE et descend ensuite jusqu'à L’EGLISE.
Les pèlerins qui allaient à St Jacques de Compostelle vers 1382 prenaient le chemin piétonnier qui venait de l’église de St FELIX à l’église de MORTEMART, à mi chemin il existe encore un « bénitier « à une altitude de 254 m, il s’agit d’une pierre creuse pouvant contenir environ un demi litre d’eau. Elle servait à bénir et désaltérer les pèlerins. Etrangeté dans ce bois au point le plus haut ou cette pierre est la seule apparente de couleur rouge et qui malgré la sècheresse se renouvelle toujours en eau…..
Pendant leur présence les templiers construisent des grosses commanderies (avec des caractéristiques géodésiques particulières comme les Eglises ou les Cathédrales : ces maisons ont leurs entrées et leurs façades dirigées plein ouest. Chaque maison possédait son four à pain et son pigeonnier. C’était le cas de la FAURIE, LA CONTERIE, LANDREVIE deux maisons et LA MENUSE). L’Eglise a son entrée à l’ouest, le cœur à l’est. Le presbytère a la même implantation que les grosses commanderies mais sa façade tournée à l’est et l’ouest est sans ouverture, Toutes les autres maisons (d’origine non templière) ont leurs façades tournées plein est.
En 1307 : Arrestation des TEMPLIERS toutes les églises du nom du temple de St Jean de Jérusalem changent de nom pour devenir église Saint Jean Baptiste.
Après le départ des Templiers, les commanderies deviennent des fiefs tels que celui de LA FAURIE avec ses nombreuses fermes, sa tuilerie, celui de LANDREVIE avec ses nombreuses fermes et son propriétaire : Percepteur du Roi, celui de LA MENUSE avec ses nombreuses fermes, son importante tuilerie et celui de LA CONTERIE avec ses fermes, son relais de poste, où s’arrêtaient les calèches et cavaliers pour changer de monture , ou dormir (de nombreux anneaux sont encore présents aux écuries pour attacher les chevaux).
En 1315 : Après toutes ces années de développement, survient une grande famine.
En 1328 Avec Edouard III commence la guerre de cent ans.
Les habitants étaient très pauvres. Ils devaient s’acquitter de La dime due à l’Eglise et de la gabelle pour le Roi. Beaucoup d’habitants étaient illettrés. Ils habitaient une petite maison avec une façade tournée vers le sud, avec porte pleine et une ou deux petites fenêtres, une grande pièce principale avec une grande cheminée et des bancs à l’intérieur, un évier en pierre avec un écoulement. . Le sol était en terre battue ou en pisé. Une grande table et des bancs meublent la pièce. Le jambon et le pain sont accrochés au plafond pour échapper aux souris et rats. Les familles sont nombreuses à occuper cette petite maison. Dans La chambre sont disposés des lits de coins. Au dehors, une grange souvent plus importante que la maison abrite les animaux, le foin etc… les toits sont magnifiques, pointus à quatre pans et couverts de tuiles plates, car nous sommes à l’entrée du PERIGORD NOIR. La cour en U de la ferme dispose souvent d’un four à pain et d’une suite d’ étables basses recouvertes de tuiles canal. Elles abritaient des cochons, des moutons et les volailles. Le jardin, un carré nommé le SOL de100 m carré en terre battue recouverte de bouse de vache liquide, qui une fois séchée devient imperméable, pouvait servir pour le battage du blé au fléau. Ils ne parlaient entre eux que patois, la religion était très présente .Tous les ans à la St JEAN, avait lieu un pèlerinage qui passait de ferme en ferme ou était implantée une croix. Le prêtre bénissait, les bâtiments, les cultures, les animaux pour les protéger des intempéries, maladies, orages,grêles.
Certaines femmes portaient des foulards sur leurs têtes car elles vendaient leurs cheveux qui servaient à fabriquer des perruques pour les nobles. Elles étaient presque toutes avec des sabots, habillées de noir à cause de nombreux deuils parents, maris, enfants, souvent dus aux épidémies ou aux guerres.
De 1360 à 1369 .la Région est sous la domination ANGLAISE
En 1366 : plantations de beaucoup de châtaigniers et en 1400 expansion de la vigne.
Sous FRANCOIS Ier obligation est faite aux prêtres de tenir un registre des naissances, mariages, décès.
Au XV siècle l’industrie florissante des hauts fourneaux tournent à plein régime à Forge Neuve de MIREMONT où l’on coule des pièces d’artillerie pour les canons. Le minerai n’est plus fondu sur place mais extrait et transporté à la forge de MIREMONT .Le transport est exécuté par les propriétaires de la FAURIE qui possédaient des bœufs et chevaux puissants, de gros tombereaux et deux paires de bœufs car les chemins étaient boueux. Le trafic était important car LACROPTE et CENDRIEUX extrayaient le minerai qu’il fallait transporter ainsi que le bois pour alimenter le haut fourneau puis assurer aussi le transport des tuiles.
En 1643 à 1715. Règne de LOUIS XIV nouvelle épidémie de peste.
En 1709 : Hiver très rigoureux les céréales gèlent dans le sol, les arbres éclatent car leur sève gèle aussi et une terrible famine s’ensuit.
En 1725 : Terrible sécheresse les paysans coupent les branches des chênes pour donner les feuilles comme nourriture à leurs animaux. Grande sécheresse suivie d’un hiver encore plus rigoureux que celui de 1709 avec encore le gel des céréales, des arbres. La neige tombe abondamment et les loups affamés hurlent dans les bois.
En 1778 les bourgeois commencent à vendre leur fermes, ils pressentent la montée de la révolution.
EN 1789 la révolution et l’élection du premier maire avec cinq conseillers.
Les ANGLAIS brulent le mobilier de notre Eglise.
L’école et la Mairie sont situées à la MARTERIE. Le déménagement dans la nouvelle Ecole date de1893.
La cloche de l’église est descendue du clocher de peur qu’elle soit volée et fondue pour faire des canons. Elle est cachée dans un très gros châtaignier à la FAURIE. Après la révolution, retour de la cloche vers l’Eglise mais pendant le transport elle se fend. Elle est refondue en 1868.
En 1791 : abolition de la Dime.
Place de la CLAUTRE à PERIGUEUX devant la Cathédrale St Front on monte la guillotine . Les exécutions commencent en 1793 et durent jusqu’en 1840. Après bien des protestations elle est alors installée place Francheville jusqu’en 1871.
Au XVIII siècle, le Presbytère ornée sur sa mansarde d’une coquille St JACQUES, est construit.
Parmi Les habitants de la commune nous relevons, un percepteur du Roi, un rentier, des agriculteurs, des tisserands, des couturières, des maçons, des menuisiers, des métayers, des forgerons, des ouvriers.
Les banques n’existaient plus depuis le départ des Templiers .Seuls les échanges de biens et les prêts à 5% entre particuliers fonctionnaient . Les notaires et juges réglaient les nombreux différents.
Presque toutes les fermes avaient leur four à pain. Quand on tuait un gros animal il était partagé entre les voisins qui opéraient de même à un autre moment, Il y avait de l’entraide entre voisins pour les moissons, les vendanges, le ramassage des châtaignes ; les soirs d’hiver des veillées s’organisaient autour de la cheminée. Le retour à la maison ou le moindre bruit leur rappelait le loup : ils tapaient alors leurs sabots l’un contre l’autre pour l’effrayer.
En 1813 : application du plan Napoléon dans toutes les communes.
En 1825 : Sur notre commune fin de l’extraction du minerai et du bois. Il n’y a plus de matière première.
LA COMMUNE DE ST FELIX DE REILHAC et MORTEMART sont rattachées le 28 aout 1827 avec un seul maire à St Félix.De 1830 à 1848 : Règne du Roi LOUIS PHILIPPE
En 1830 : Encore une sécheresse suivie d’un hiver très rigoureux.
En 1850 : Travaux importants : réparation du toit de l’Eglise .La charpente s’écroule sous le poids des lauzes et les murs se lézardent. Les travaux sont achevés en 1876 les lauzes sont remplacées par des tuiles.
En 1888 : Un inventaire indique qu’au midi de l’Eglise il y avait une chapelle dédiée à St Blaise construite et financée par un propriétaire de la FAURIE . En consultant le livre des institutions du vicaire de la paroisse de St JEAN de JERUSALEM , il y a 400 communiants inscrits et 120 foyers. La destruction de la chapelle St BLAISE a eu lieu lors des travaux, on en voit l’endroit par l’arc en plein cintre qui est muré à l’intérieur de l’église, On note aussi au pied de l’EGLISE une pierre tombale où sont enterrées deux sœurs jumelles célibataires l’une de 101 ans l’autre de 103 ans. A cette époque il n’est pas rare d’atteindre les 80 ans voir 88 ans.
La richesse de cette commune venait de l’extraction du minerai de fer, il ne restait plus que la vente des châtaigniers pour la fabrication des paniers, dèches et feuillards. Ce bois servait aux vanniers nombreux à la LACROPTE. Les petites fermes vivaient en autarcie.
NAPOLEON III : Empereur des FRANCAIS de 1852 à 1871.
La culture du tabac en 1859 apporte un meilleur revenu aux agriculteurs, beaucoup de fermes se lancent dans cette nouvelle culture et construisent des séchoirs en bois, plusieurs existent encore.
En 1861 les travaux de la ligne de chemin de fer arrive à St FELIX avec le creusement du tunnel de la GELIE et création du passage à niveau à BONOMAS : pose des rails… les agriculteurs se rendaient sur le chantier pour vendre les fruits et légumes de leur production à tous les ouvriers jusqu’en 1863 : date de l’ouverture de la ligne Périgueux Agen. Puis tous ces petits producteurs ont pris le train pour aller au marché de PERIGUEUX et continuer à vendre leurs produits. Le départ était la gare de la GELIE. Les cadrans solaires n’étant pas fiables pour les horaires du train, les habitants s’équipent de montres à gousset attachées par une chaine à leur poche. Dans les maisons, les pendules comtoises ou coucous deviennent à la mode.
L’arrivée du train met fin au relais de poste, pour nous celui de la CONTERIE.
En 1861 : construction d’un logement attenant au presbytère, pour le curé soit une pièce au premier étage et en dessous un logement pour son cheval. Le presbytère initial a été vendu en 1768.
En 1862 construction du nouveau cimetière à sa place actuelle.
Encore une particularité de notre commune : un bois qui se nomme les fagotières ( inscrit sur le plan ) Ce bois est un endroit envahi de fougères et d’ ajoncs tous les ans. Ce sous bois était devenu magnifique, très propre car les fagots étaient vendus pour faire de la litière pour les animaux. La pousse des cèpes y était exceptionnelle., Vers 1960 les derniers fagots partaient vers LACROPTE pour le paillage des pieds de fraisiers , le dernier faucheur était surnommé 40 SOUS. A cette époque beaucoup d’habitants avaient un surnom souvent comique.
J’ai le souvenir d’une joie de vivre, malgré la pauvreté et une charge de travail énorme.
Encore une parcelle de bois qui a un nom bizarre (le Cros du BASTARD ou puits de la BAIFSE numéros 124 section D) il se trouve à cote de Croix rouge, c’est un trou qui ressemble à un cratère assez profond dans ce bois. L’histoire de ce trou : c’est qu’une jeune fille est venue accoucher dans cette cachette. A cette époque l’enfant bâtard devait être tué aussitôt à la naissance. Elle le cache pour lui éviter la mort et le nourrit pendant plusieurs jours pour lui rendre la vie sauve.
Nous avons découvert dans un bois vers LAJARTHE un chantier de taille de pierres de silex pour les fusils de l’armée de Napoléon.
On constate que beaucoup de fermes ont disparu. Il y en avait six à la FAURIE.
J’arrête : pour MORTEMART c’est une autre histoire qui continue par le mariage avec St FELIX, la suite …….. au prochain épisode.
Voici un petit aperçu de cette vie. Les faits que je rapporte proviennent des archives, délibérations du conseil municipal, des témoignages de ma mère, de ma grand-mère une passionnée d’histoire cinq générations.
Fait bénévolement en Février 2024 par Christian BLONDY